En cultivant des qualités telles que l’engagement, le courage et la bonne humeur, nous pouvons inciter notre esprit à vivre plus sagement. Voici trois autres approches de l’esprit dans lesquelles nous pouvons nous entraîner, et quelques suggestions pour les découvrir.

Coopération

On a demandé à un sage professeur : « Quel est le secret de votre bonheur ? » La réponse est revenue : « Une coopération sans réserve avec l’inévitable. » Lorsque le moment présent est ennuyeux, irritant, effrayant ou douloureux, il se peut que nous ne voulions pas coopérer. Nous pouvons craindre que cela ressemble à une résignation ou à une trahison, ou que nous soyons dépassés. Mais lorsque nous ne pouvons pas changer grand-chose à notre situation, nous pouvons changer notre approche de celle-ci.

Le mot « coopérer » signifie « travailler avec », ce qui nécessite un alignement. Nous pouvons arrêter d’essayer d’arranger les choses en nous battant : contre la douleur, la dépression, l’anxiété, ou tout ce qui nous fait mal. Nous pouvons laisser tomber la poursuite des plaisirs futurs d’une manière qui nous rend aveugle à la joie du moment présent. En cessant de chercher à aller ailleurs, nous nous laissons doucement aller à ressentir où nous sommes. Nous pouvons commencer à nous détendre. En relâchant notre tension, nous ne sommes plus en état de guerre, avec nous-mêmes ou avec le monde. Alignés sur la réalité, nous pouvons alors être prêts à « opérer », à commencer à explorer une certaine activité. En continuant à vérifier avec nos sens, l’action que nous entreprenons a plus de chances de se dérouler. Nous commençons à surfer sur les vagues de la vie.

Suggestion : Remarquez-vous que vous êtes à l’écoute de ce qui se passe, ou essayez-vous de vous battre ou de fuir ? Si vous constatez que vous n’êtes pas à l’écoute, pouvez-vous aussi laisser tomber la lutte ou la fuite de cette prise de conscience ?

Confiance

Plusieurs millions de personnes ont pratiqué la pleine conscience au cours de nombreux siècles. Ce n’est pas parce qu’une chose a traversé les âges que c’est nécessairement une bonne chose, mais les praticiens expérimentés disent souvent qu’ils se sentent plus heureux, plus gentils et plus légers que lorsqu’ils ont commencé. La recherche scientifique indique la même chose : la pleine conscience apporte plus de satisfaction, plus de compassion, plus de choix.

La confiance ne signifie pas l’attente, qui tente de nous transporter vers un futur imaginaire. Si vous pratiquez la pleine conscience avec l’attente de résultats (ou si vous êtes sceptique, l’attente d’aucun résultat), vous avez déjà quitté le moment présent et vous vous imaginez ce que vous pensez ou espérez qu’il pourrait arriver. La confiance, ici, est plutôt une sorte de confiance, qui vous donne l’élan nécessaire pour rester sur la voie de la pleine conscience. Avec le temps, une fois que votre cabinet a eu l’occasion de s’épanouir, vous pouvez évaluer par vous-même s’il vous aide.

Suggestion : Parlez à d’autres personnes qui méditent. Si vous ne connaissez personne, et qu’il n’y a nulle part près de chez vous où les gens se rencontrent pour s’entraîner, cherchez en ligne des ressources communautaires. Des sites comme Everyday Mindfulness proposent des forums où vous pouvez discuter de votre pratique, tandis que mindful.org propose une série d’articles sur l’art, la science et la pratique de la pleine conscience.

Revenir

La plupart d’entre nous ne sont pas constamment courageux et engagés. Nous n’éprouvons pas toujours de la compassion. Parfois, nous sommes confrontés au doute, et non à la confiance. Nous nous ennuyons plus que nous sommes curieux et nous n’avons pas envie de coopérer. De la gaieté ? Oubliez cela. Ce n’est pas grave. Nous n’avons pas à rechercher la perfection. Nous pouvons nous permettre d’être qui nous sommes, où nous sommes. Le simple fait de remarquer cela est en soi un acte de coopération et de compassion. C’est plus que suffisant. Ce qui est merveilleux, c’est que dès que nous avons remarqué ce qui se passe pour nous, nous sommes déjà de retour à l’état de conscience.

Lorsque nous voyons avec les yeux de la conscience que nous nous ennuyons, que nous avons peur, que nous sommes distraits ou déprimés, nous ne sommes plus rattrapés par ces choses. Nous n’avons pas besoin de cajoler, de forcer ou de lutter pour revenir à la pleine conscience – le retour se fait simplement par notre volonté de reconnaître que nos esprits ont erré.

Suggestion : Sensibiliser aux schémas de distraction. Posez-vous des questions à intervalles réguliers : « Suis-je ici ou ailleurs ? Suis-je éveillé ou en pilotage automatique ? Si vous oubliez de vous poser la question, mettez une alarme sur votre téléphone pour qu’il sonne plusieurs fois par jour, ou affichez des rappels chez vous. Faites en sorte que les rappels soient amicaux plutôt que de vous faire du souci : « Bonjour, vous êtes à la maison en ce moment ? »